Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines (Tome 1) by Collectif

Auteur:Collectif [Collectif]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature japonaise
Éditeur: Gallimard
Publié: 1986-11-24T16:00:00+00:00

Romancière née à Nagasaki en 1904.

En 1915, sa famille s’installe à Tôkyô, mais la vie dans la capitale se révèle difficile et Ineko se voit contrainte de quitter rapidement l’école pour gagner sa vie : elle sera tour à tour ouvrière, vendeuse, serveuse…

Elle se marie à vingt ans, mais cette première expérience de la vie conjugale se solde par un douloureux échec. Elle échappe toutefois à la tentation nihiliste grâce à sa rencontre avec Shigeharu Nakano, Tatsuo Hori et Tsurujirô Kubokawa, tous trois collaborateurs d’une revue littéraire d’inspiration marxiste, intitulée Roba (Le baudet) : ils exerceront une influence décisive sur la naissance de sa vocation d’écrivain, sa vision du monde et ses conceptions esthétiques. À partir de 1926, elle partage d’ailleurs la vie de Kubokawa dont elle devient la femme, quelques années plus tard.

En 1928, elle publie un premier roman, La fabrique de caramels, qui relève des critères de l’« esthétique prolétarienne », mais ce n’est que Tannée suivante qu’elle entre à l’Association des écrivains prolétariens japonais. En 1932, elle adhère au Parti communiste japonais et, en 1935, elle est poursuivie et arrêtée pour appartenance à une organisation clandestine. En dépit des difficultés grandissantes auxquelles elle se heurte pour s’exprimer dans un Japon de plus en plus profondément engagé dans l’effort de guerre, elle publie Rouge en 1936-1938, puis La fille aux pieds nus en 1940.

Après la défaite du Japon, elle fait sa rentrée littéraire avec, entre autres ouvrages, Mon plan de Tôkyô écrit entre 1946 et 1948. Entre-temps, elle s’est séparée de Kubokawa. Elle adhère à nouveau au parti communiste, s’en fait exclure à plusieurs reprises, les démêlés divers auxquels son engagement politique donnent lieu faisant l’objet d’un long roman L’engrenage (1958-1959).

L’œuvre de Ineko Sata, au ton si personnel, a fait l’objet de plusieurs distinctions littéraires : le recueil de nouvelles L’auberge des femmes reçoit, en 1963, le Prix littéraire féminin ; en 1972, L’ombre des arbres, le prix Noma ; en 1976, le prix Yasunari Kawabata est décerné à Debout contre le temps (II) et, récemment, le prix du journal Asahi est venu consacrer la place éminente que la romancière a su conquérir dans la littérature contemporaine du Japon.

La nouvelle L’eau, parue en mai 1962 dans la revue littéraire Gunzô, est tirée du recueil L’auberge des femmes et dépeint la tristesse de la condition humaine à travers la brève et pathétique histoire d’une jeune fille pleurant la disparition de sa mère.

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